mercredi 20 juillet 2011

Reine

Le temps passe, douloureux,
Sans que tu m’aimes, hélas,
Et même malheureux
Jamais je ne me lasse

De te voir chaque jour
En de trop courts instants
Quand ton cœur reste sourd
A mes humbles tourments.

Et si au fond de moi
Je sais le ridicule
De mes tendres émois,
Cette passion me brûle.

Mais je sais bien pourtant
Que ma souffrance est vaine,
Qu’il y aura le temps,
Peut-être, d’une autre reine,

Quand j’aurai fait mon deuil
De ton indifférence
Et qu’un sursaut d’orgueil,
Ou un brin d’arrogance,

M’aura sorti de l’ombre
Dans laquelle je meurs
Et que les idées sombres
Qui habitent mon cœur

Se seront habillées
De ces vives couleurs
Dont je t’aurais paré,
Ô reine de mon cœur !

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