Sans que tu m’aimes, hélas,
Et même malheureux
Jamais je ne me lasse
De te voir chaque jour
En de trop courts instantsQuand ton cœur reste sourd
A mes humbles tourments.
Et si au fond de moi
Je sais le ridiculeDe mes tendres émois,
Cette passion me brûle.
Mais je sais bien pourtant
Que ma souffrance est vaine,Qu’il y aura le temps,
Peut-être, d’une autre reine,
Quand j’aurai fait mon deuil
De ton indifférenceEt qu’un sursaut d’orgueil,
Ou un brin d’arrogance,
M’aura sorti de l’ombre
Dans laquelle je meursEt que les idées sombres
Qui habitent mon cœur
Se seront habillées
De ces vives couleursDont je t’aurais paré,
Ô reine de mon cœur !
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