Car je sais que bientôt
Je partirai très loin,
Là où tous les bateaux
Las de leurs longs voyages
Rouillent, mais rêvent encoreDe ces lointains rivages,
De tant de petits ports.
Et là je t’oublierai
Bercé par le roulis,Maître de mes pensées,
Affranchi du souci
D’essayer de te plaire,
Ridicule utopie.Alors en solitaire
Je pourrirai aussi,
Et le monde oubliera
Mon image flétrie,Et tout continuera,
Et ainsi va la vie…