vendredi 26 août 2011

Ridicule

Ô Dieu combien de temps
A être ridicule,
A t’aimer bêtement
A rester dans ma bulle,

A m’inventer des rêves
Naïvement stupides
Qui jamais ne s’achèvent,
Histoires insipides.

Ô Dieu combien de temps
A être ridicule,
A vivre en t’évitant
Crevant sous ta férule,

De ma folie l’otage,
Refusant toute issue,
Captif de ton visage
Qui sûrement me tue.

Et puis je n’en peux plus
De l’imbécile espoir
D’être l’heureux élu
De ton cœur un beau soir,

Délicieuse utopie
Mais inutile quête,
Désespoir d’une vie
Qui envahit ma tête…

Ô Dieu combien de temps
A être ridicule,
A fixer le cadran
D’une étrange pendule

Qui renvoie ton image
Et ignore le temps…

lundi 22 août 2011

Fantasme quater

Que j’aime à m’apaiser
Lorsque dans mes délires
Tu consens à m’aimer
Et enfin t’attendrir.

J’aime à imaginer
Tes yeux un peu rêveurs
Qui, semblant me chercher,
Font chavirer mon cœur.

Un sourire un peu las
Orne ton beau visage,
Tu parais en émoi
Malgré ton air si sage

Et tes mains se balladent
Dessus tes jolis bras,
Ton cœur bat la chamade
Je le sens, je le vois.

Ton corps souple et lascif
Se tend, puis se détend,
Tu me sais attentif
Je sais que tu m’attends.

Mais je n’ose pourtant
Franchir le premier pas
Et ne sais trop comment
Me rapprocher de toi,

Quand les Divinités
Du Monde des délires
Dans leur grande bonté
Daignent à consentir

Un geste de ta part…
Et ta main doucement
Comme dans un brouillard
S’approche tendrement

Et effleure mon bras,
Ton regard dans le mien
Je demeure sans voix,
L’amour te va si bien…

Et puis j’ouvre les yeux
Mon rêve terminé
Trouvant le monde odieux
Dans sa réalité,

Que je quitte à nouveau
Lorsque le temps s’y prête,
M’embarquant aussitôt
Pour ta noble conquête…

samedi 20 août 2011

Ma muse

Ma muse m’a quitté
Me laissant seul au monde,
Et mon âme est en paix
Sous une lune blonde

Dont la douce lumière
Eclaire mon esprit
Et renvoit mes chimères
Vers d’infernales nuits.

Et même si mon cœur
Déplore cette absence,
S’adoucit mon malheur,
S’apaise ma démence.

Je sais que ce répit
Sera bref, éphémère,
Et déjà je maudis
Ce retour vers l’Enfer

Dont les flammes, à nouveau,
Brûleront sans répit,
Réveilleront mes maux,
Embraseront ma vie.

Et pourtant je ne peux
Désormais me passer
Du satanique feu
De tes yeux mordorés

Ô ma muse chérie !

samedi 6 août 2011

Le premier pas

J’ai croisé maints visages
Au regard éloquent,
Mais que de fois trop sage
J’ai manqué d’arguments

Pour vous parler Madame
Afin de vous séduire
Et épancher mon âme
Jusqu’à vous attendrir,

Car il aurait fallu
Que je marche vers vous,
Qu’enfin en moi je crus,
Que je torde le cou

A mes peurs imbéciles,
Que de vous plaire, alors,
Conquérant malhabile,
Je fis enfin l’effort.

Mes chances d’être heureux
Sont passées tant de fois !
Bientôt je serai vieux,
Grand est mon désarroi

Devant la vie si brève
Et je ne sais pourquoi
L’homme, éternel élève,
Vers vous toujours se doit

D’oser le premier pas,
Risquant de vous déplaire
Sans bien savoir pourquoi,
Femme insoumise et fière…

Et tandis que mon cœur
Continue de pleurer
La femme dont je meurs
Et qui ne peut m’aimer

Je marche en espérant
Qu’au bord de mon chemin
Vous vissiez mes tourments
Et me tendiez la main,

Abolissiez la loi
Qui injuste condamne
Les hommes tels que moi
A convoiter les femmes

Sans oser leur parler,
A détourner les yeux
D’un bonheur espéré,
Du désir d’être heureux…