mercredi 25 mai 2011

Debout

Je suis né pour être debout
Alors je marche et je m’épuise
Heureux de vivre comme un fou,
Attendant que ma vie se brise.

Dormir n’est que voyage immonde
L’esprit déjà dans l’au-delà
Et la nuit noire, nauséabonde,
Nous conduit déjà au trépas.

Se reposer ne mène à rien
Juste à écourter l’existence,
Alors je dormirai demain
Lorsque finie sera la danse…

vendredi 20 mai 2011

La vie, désespérément

La vie n’est qu’un éclair
Dans cette éternité,
A peine est-on sur terre
Qu’il nous faut tout quitter,

A regrets bien souvent
Mais aussi bien trop tôt
En maudissant ce temps
Qui nous a fait défaut,

Alors que tout ce temps
Nous l’avons gaspillé
Si ce n’est en dormant
Du moins à somnoler,

Passivement bercés
Par le train de la vie,
Et laissant défiler
Tout ce qu’inassouvis,

Inexplicablement,
Nous aurions pu toucher,
Goûter intensément,
Mais fuit à tout jamais.

Trop souvent fatigués
De la piètre existence
Qu’il nous faut assumer,
Sans même qu’on y pense,

Nous aspirons sans cesse
A mieux nous reposer
Tandis que la vieillesse,
Ennemie avisée,

Sournoisement nous guette,
Fauchant finalement
Nos espoirs de conquête
Et de vagues serments,

Autant de beaux projets,
D’inaccessibles songes,
Inlassable ballet
De rêves qui nous rongent.

Mais moi je ne veux plus
De cette vie futile,
Je hais ce que je fus,
Ces sommeils inutiles,

Je veux vivre chaque heure
Jusqu’à l’épuisement,
Ne chercher mon bonheur
Que désespérément

Et trouver dans la mort
Le repos absolu,
L’arrivée à bon port,
Heureux d’avoir vécu.

Je veux marcher encore,
Abuser de ce temps
Dont dépendront mon sort
Et mes derniers tourments…

mercredi 18 mai 2011

Fantasme

Je vois ta silhouette
Au bout de cette allée
Et mon cœur est en fête
Tu viens me retrouver.

Tu marches, en souriant,
Et ton pas me rend fou,
Ton charme est désarmant
Et l’instant est si doux.

A présent tu t’assieds
Tu es si prêt de moi,
Je n’ose encore bouger
Tant le trouble est en moi

Et ta main doucement
Effleure mon genou,
Je la prends tendrement
Il n’y a plus que nous,

Et nos yeux sont brillants
S’épousent, et se rejoignent
Les tiens sont si charmants
Que mes chagrins s’éloignent,

Nul besoin de parler
Ta tête doucement
Commence à s’incliner,
Nous voilà des amants

Quand tes lèvres rosées
Se perdent dans mon cou,
Que mes mains affolées
Se plaisent sur tes joues,

Je sens ton corps fluet
Se lover contre moi
Et ton parfum discret
Ajoute à mon émoi,

Et nous restons ainsi
Le temps de ce doux rêve
Où je me réfugie
Et jamais ne s’achève…