jeudi 29 septembre 2011

Mise au point

Bien sûr je suis frustré,
Et blessé quelque part
De n’être point aimé,
N’avoir aucun espoir,

Mais l’homme de ton cœur
Justifie ma souffrance
Et je veux ton bonheur,
Non vous porter offense.

Car mon regret n’est pas
Ta froide indifférence,
Mais d’être fou de toi
Et de ton innocence !

mardi 27 septembre 2011

Naufragé

Perdu au cœur de l’océan
Mon cœur dérive et cherche un port,
Mais là où me porte le vent
M’attend la détresse et la mort.

La brume qui s’accroche au loin
Cache sans doute d’autres terres
Où Dieu me portera demain
Et où finiront mes misères,

Mais il me faut ramer encore
Contre les courants et la houle,
Confier au Ciel mon triste sort
Accepter que ma vie s’écroule.

Parfois j’aperçois l’horizon
Et l’azur semble me sourire,
Alors disparaît ton prénom
Et s’éteint doucement ton rire…

mardi 20 septembre 2011

Marche-arrêt

Quand la vie nous ennuie,
Que rien ne semble plus
Attiser nos envies,
Lorsque la coupe est bue,

Quand on n’existe plus
Que pour son monde à soi,
Lorsque le cœur est nu
Sans amis, sans émois,

Sans foi et sans amour,
Que l’horizon est vide
Et que le cours des jours
Nous paraît si stupide,

On voudrait tout éteindre,
Arrêter la télé,
Actionner sans se plaindre
Le bouton marche-arrêt.

Et pourtant on est là,
Ce satané bouton
N’existe toujours pas
Et c’est vraiment trop con…

vendredi 16 septembre 2011

Testament

A toi le passager
De mes sordides vers,
Qui a déjà aimé
Et en a tant souffert

Entends mon désespoir,
Montre-toi indulgent
Devant mes idées noires,
Je sais que tu comprends…

Et si las de gémir
Et de me lamenter
Je venais à m’enfuir
De ce monde abhorré
 
Sois bon et prends bien soin
De mon âme égarée,
Toi le dernier témoin
De mes vers torturés,

Grave les sur ma tombe
Et n’y ajoute rien,
Ecris en lettres sombres
Et n’en oublie pas un

Afin que simplement
Le visiteur d‘un soir
D’un œil compatissant
Lise mon désespoir

Et qu’il voie en ma mort
Non pas la lâcheté,
Mais le retour au port
D’un bateau fatigué

Dont la coque a cédé
Meurtrie par mille lames
Et qui n’eut pu voguer
Que sans cœur et sans âme.

Et si quelque lecteur
N’apprécie pas mes vers,
Me jugeant poéteur
Plus haut que mon derrière

Sache qu’il a raison
Et n’en soit point outré,
Tout comme auront raison
Ceux qui m’auront aimé…

Peut-être…

mardi 13 septembre 2011

Vengeance

Oui je me vengerai
De ces maudits démons
Qui me font t’adorer
Jusqu’à la déraison,

Je fermerai mon cœur
Et j’irai face à moi,
Chercherai un bonheur
Egoïste et sans foi,

Je trouverai l’amour
Dans d’infernales couches
Oubliant pour toujours
Le désir de ta bouche,

Je noierai ma passion
Dans des corps adultères,
J’étoufferai ton nom
En des seins impubères,

Je sécherai mes pleurs
Dans des cuisses charnues
Et tuerai ma rancœur
Sur des corps chauds et nus.

Et ces plaisirs infâmes
Obtenus sur la terre
Ouvriront à mon âme
Les portes de l’enfer

Où je veux bien rôtir !
Car l’infernal brasier
Me fera moins souffrir
Que de t’avoir aimée…

samedi 10 septembre 2011

Tourner la page ?

Il n’est plus un instant
De ma maudite vie
Qui ne soit un tourment
Pour mon âme meurtrie,

J’ai beau fuir ta présence
Regarder d’autres femmes
C’est à toi que je pense
Et pour toi je me damne.

Torturé, déchiré
Par mes contradictions,
Si heureux de t’aimer
Et crevant de passion

Je m’enfuis devant toi
Blessé par ta froideur,
Mais rêvant malgré moi
D’un élan de ton cœur.

J’aurais tant voulu vivre
A l’ombre de tes pas,
Mais je ne peux survivre
Qu’à mille lieues de toi,

Très loin de tous ces gens
Que malgré toi tu charmes,
De ton rire obsédant
Qui toujours me désarme.

Comment tourner la page,
Mes mots y sont si lourds
De tendresse et de rage
De tristesse et d’amour.
 
La plus tendre des femmes
Ne peut me consoler,
Et essuyer mes larmes
Ne pourra empêcher

Mes yeux de déborder

Ni mon cœur de saigner…

dimanche 4 septembre 2011

Inguérissable

La passion qui me tue
Inexorablement
A mis mon cœur à nu,
Pourtant ce sentiment

Qui anime mon âme
Un beau jour s’éteindra
Comme s’éteint la flamme
Que l’on ne nourrit pas

Et que n’attise pas
Le souffle de l’Amour
Qu’on voudrait dans ses bras
Etreindre pour toujours.

Elle ne m’aimera pas,
Douloureuse évidence,
Et nulle ne viendra
Compenser son absence,

Car l’amour ne naît pas
Quand on voudrait qu’il naisse,
Un beau jour il est là
Ou bien il nous délaisse,

Et l’on a beau trouver
La joie et la tendresse
Dans la douce amitié
D’une jolie maîtresse

Il n’y a pas de flamme
Ni même d’étincelle
Pour la gentille femme
Qui nous prend sous son aile,

Qu’on enlace très fort
Jusqu’au bout de la nuit
Et dont le joli corps
Nous conduit à l’oubli

De cet ennui de vivre
Et de ce vide immense,
Instants dont on s’enivre
Plein de désespérance.

Oui ma passion mourra
Par la faim épuisée,
Et quand ce jour viendra
Je me libérerai

De ce joug infernal
Qui me gâte mes jours,
De ma soif d'idéal,
De mon désir d amour…