De mes sordides vers,
Qui a déjà aimé
Et en a tant souffert
Entends mon désespoir,
Montre-toi indulgentDevant mes idées noires,
Je sais que tu comprends…
Et si las de gémir
Et de me lamenterJe venais à m’enfuir
De ce monde abhorré
Sois bon et prends bien soin
De mon âme égarée,Toi le dernier témoin
De mes vers torturés,
Grave les sur ma tombe
Et n’y ajoute rien,Ecris en lettres sombres
Et n’en oublie pas un
Afin que simplement
Le visiteur d‘un soirD’un œil compatissant
Lise mon désespoir
Et qu’il voie en ma mort
Non pas la lâcheté,Mais le retour au port
D’un bateau fatigué
Dont la coque a cédé
Meurtrie par mille lamesEt qui n’eut pu voguer
Que sans cœur et sans âme.
Et si quelque lecteur
N’apprécie pas mes vers,Me jugeant poéteur
Plus haut que mon derrière
Sache qu’il a raison
Et n’en soit point outré,Tout comme auront raison
Ceux qui m’auront aimé…
Peut-être…
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