dimanche 20 février 2011

A ma femme...

Alors que mon cœur fond
En de profonds émois,
Et que tous mes démons
Font entendre leur voix,

Je songe à ces moments
Bien trop vite passés
Où nous fûmes amants,
Mais jamais passionnés.

Ni toi ni moi je crois
N’avons su nous aimer,
Et si j’ai cru parfois
Ton amour acheter

Par d’absurdes présents,
De trop rares caresses,
Je sais bien maintenant
Quelle était ta détresse.

J’ai placé mes désirs
Plus haut que mon amour,
Et d’amers souvenirs
Me hantent nuit et jour.

Tu n’as pas pardonné
Mes humaines bassesses,
Moi-même je me hais,
A toi je le confesse.

J’aurais aimé pourtant
Une passion sans tâche,
Et d’intenses instants,
Il faut que tu le saches.

Mes sentiments pour toi
Etaient vrais et sincères,
Mais à vivre pour soi
Bien souvent on se perd.

J’ai attendu en vain
En ces longues années
Que tu prennes ma main,
Que tu dises m’aimer.

Si tu m’avais donné
Un peu plus de tendresse,
Si tu m’eus courtisé
Montré plus de hardiesse,

Notre histoire eut été
Différente sans doute.
Mais ta timidité
Jetait toujours le doute

Sur la sincérité
De ton amour pour moi.
Parfois je haïssais
Ce beau visage, si froid…

Et nous avons vieilli
Dans notre propre monde,
Pleins de rêves aigris
Que les regrets inondent,

Incapables d’amour,
Pétris d’intolérance,
Nous enfonçant toujours
Dans plus d’indifférence.

Et si j’ai tant vanté
Ma chère indépendance
Me voici seul, cerné
De vaines espérances,

Et je dois désormais
Affronter solitaire
Mes dernières années
Dont je ne sais que faire.

Et toi tu es sereine,
Heureuse et libérée,
Tu n’auras plus de peine,
Te voilà soulagée.

Mais tâchons à présent
De vivre notre vie
Loin de nos différents,
Et restons bons amis.

Je ne veux que ton bien,
Je sais que tu me crois,
Oublie tous tes chagrins
Et puis… pardonne-moi !

mercredi 2 février 2011

Que ton bien

Peut-être veux-tu plaire,
Oh pas à moi hélas,
Mais j’ai tant d’adversaires
Que mon cœur en trépasse.

Parfois, las de pleurer,
Je voudrais que l’amour
De sa flèche acérée
Assombrisse tes jours,

L’être tant adoré
Refusant tes atours,
Et toi désespérée
De ce qu’il reste sourd…

Ainsi tu souffrirais,
Et ton cœur à l’envers
Tout le ciel supplierait
D’enfin te satisfaire.

Mais l’idée est fugace,
Je ne peux consentir,
Et ce; quoi que tu fasses,
A te savoir souffrir.

Je ne veux que ton bien
Et dans mon mal de toi
Je ne désire rien
Que ton bonheur, ma foi…

Et j’aurais beau pleurer
Chaque jour sur mon sort
Il me faut accepter
L’idée que le plus fort

Soit le Dieu de nos pères,
Et que sa volonté,
Pour toi, fidèle mère,
Soit de ne pas m’aimer…