Me renvoie trop souvent
L’image du déchoir,
Les ravages du temps,
Je songe que la vie
Est bien courte ma foiEt qu’il est tôt fini
Le temps où l‘on est roi,
Et qu’il est tôt venu
Le temps où l’on n’est rien,Qu’un souverain déchu
Pathétique et humain,
Un vieillard décrépi
Soumis à son destin,Un être défraîchi
N’espérant plus en rien
Qu’à vivre encore un peu
Sans trop savoir pourquoiEt attiser le feu
Qui brûle encore en soi…
Mais l’homme est-il bien fait
Pour devenir si vieuxPour devenir si laid
Pour vivre sans ses yeux
Et bientôt sans ses dents
Et aussi sans séduire,Et durer si longtemps,
Refusant de mourir,
Finalement…