Au regard éloquent,
Mais que de fois trop sage
J’ai manqué d’arguments
Pour vous parler Madame
Afin de vous séduireEt épancher mon âme
Jusqu’à vous attendrir,
Car il aurait fallu
Que je marche vers vous,Qu’enfin en moi je crus,
Que je torde le cou
A mes peurs imbéciles,
Que de vous plaire, alors,Conquérant malhabile,
Je fis enfin l’effort.
Mes chances d’être heureux
Sont passées tant de fois !Bientôt je serai vieux,
Grand est mon désarroi
Devant la vie si brève
Et je ne sais pourquoiL’homme, éternel élève,
Vers vous toujours se doit
D’oser le premier pas,
Risquant de vous déplaireSans bien savoir pourquoi,
Femme insoumise et fière…
Et tandis que mon cœur
Continue de pleurerLa femme dont je meurs
Et qui ne peut m’aimer
Je marche en espérant
Qu’au bord de mon cheminVous vissiez mes tourments
Et me tendiez la main,
Abolissiez la loi
Qui injuste condamneLes hommes tels que moi
A convoiter les femmes
Sans oser leur parler,
A détourner les yeuxD’un bonheur espéré,
Du désir d’être heureux…
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