Leurs yeux brillent, ils sourient,
Ils sont la douceur même
Et la tendresse aussi,
Et leur ciel est si bleu
Leur bonheur infiniLe présent est radieux
Ignorant des soucis.
Ils se parlent si peu
La gorge un peu nouée,Des mots doux d’amoureux,
Et leur cœur chaviré.
Mais savent-ils déjà
Les mots à éviter,Tous ceux qu’on ne dit pas,
Tous ceux qui font pleurer…
Savent-ils ce qu’un mot
Peut engendrer de peinesEt de doutes idiots
Et d’infernales scènes ?
Pourtant, viendra le temps
Où aux paroles tendresEt aux mots innocents
Qu’on est en droit d’attendre
Lorsqu’on s’aime vraiment,
Succèderont un jourLes discours affligeants,
Misère de l’Amour,
Des phrases imbéciles,
Quelques mots malheureuxParfois indélébiles
Mais toujours douloureux,
Et le ciel sans nuages
De leurs premiers émoisConnaîtra les orages,
Les pluies où l’on se noie,
Et les brises glacées
Etoufferont le feuDes sentiments passés
Vécus aux jours heureux.
Bien sûr de doux rayons
D’un soleil toujours chaudLeurs jours éclaireront
Parfois, il fera beau,
Mais leur passion première
Sera morte à jamais,Illusion éphémère
D’un bonheur trop parfait.
L’ardeur des premiers jours
Aura laissé la placeAu plus banal amour
Qui lasse et puis qui passe…
Ah s’il m’était donné
De connaître à nouveauLe bonheur d’être aimé,
O fin de tous mes maux,
Je jure devant Dieu
Que jusqu’au dernier jourJe nourrirais le feu
D’un éternel Amour,
Nulle fatalité,
Nulle malédiction,
Il me faudra lutter
Afin que la passion
Se prolonge et grandisse,
Souffler sur les nuagesAvant qu’ils n’assombrissent
Un ciel où les orages
Ne pourront éclater
Mais où les anges, en chœur,Se devront de chanter
Les psaumes du bonheur…
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