vendredi 1 octobre 2010

Pourquoi j'écris




J’ai toujours rêvé d’être écrivain, sans jamais avoir su quoi raconter.

Ma vie ? Pas très passionnante, celle d’un monsieur tout le monde, sans plus…

Un conte, une histoire inventée tirée de mon imagination ? Pas débordante l’imagination, pas suffisante pour en tirer un roman en tous les cas.

Et puis au début de l’automne 2010, inexplicablement, je suis tombé amoureux fou d’une petite et ravissante mère de famille, une femme avec qui j’entretenais depuis plus de trois ans des relations cordiales, mais pour laquelle je ne ressentais rien de particulier jusque là.

Ce fut le début d’une passion sans bornes qui me fit perdre le sommeil, l’appétit et l’envie de vivre pendant plusieurs mois.

Désespéré, je devais absolument évacuer ce trop plein d’amour, et un beau soir, me trouvant l’âme d’un poète, je me suis mis à écrire un texte en prose (que j’ai nommé « Genèse », il figure dans le blog) en me promettant de lui offrir, pour voir sa réaction. Chose que j‘ai faite en lui déclarant ma flamme un matin, devant un café, très bêtement, en adolescent attardé que je suis…

Ce fut une erreur : d’une part parce que je savais déjà intimement que cet amour insensé était sans espoir de retour. Son indifférence, prévisible, m’a déchiré le cœur. Et d’autre part parce que j’ai faussé nos relations, la mettant mal à l’aise, l’irritant peut-être…

Mais ce fameux texte en prose, que j’eus le tort de lui donner (et dont je ne suis même pas certain qu’elle l’ait lu), fut le premier d’une longue série que j’alimente encore semaine après semaine et dont la moitié environ figure sur mon blog.

La plupart de mes poèmes sont tristes et sans grand intérêt, mais ils canalisent mes pensées. Et quel plaisir d’écrire, sur un banc dans un parc, ou dans un bar devant un verre de vin ou un thé !

Nous sommes en août 2011 et cette passion demeure, plus raisonnée certes, mais toujours aussi intense. Je pense à elle sans cesse, son visage en filigrane imprimé dans ma tête. Et mon émotion est toujours aussi forte lorsque je l’aperçois.

Cet amour sera sans doute le dernier de ma vie.

Et si je regrette ô combien de ne pas avoir serré cette femme au creux de mes bras, je me rends bien compte, comme les gens qui me connaissent et me côtoient, que j’ai changé, en bien je pense. Je n’ai pas encore retrouvé ma joie de vivre, mais j’ai gagné en sérénité et la paix est désormais dans mon âme…

2 commentaires:

  1. Tout cela me rappelle l'époque de mes problèmes sentimentaux. J'ai écrit beaucoup de lignes, toutes en alexandrins, et ça venait tout naturellement, du coeur et sans forcer. Et un jour, je n'arrivais plus à aligner les mots, et j'ai levé la tête pour voir que le monde autour de moi avait changé, et moi avec.

    Depuis, j'ai perdu cette petite étincelle de folie en moi, et surtout, je réserve les histoires d'amour aux films hollywoodiens qui déforment la réalité beaucoup moins féérique.

    L'amour se crée, se cultive et le coup de foudre n'existe pas, il faut être réaliste. C'est en apprenant à apprécier une personne, à connaître ses qualités mais aussi ses défauts, que l'on crée des liens qui passent de l'amitié à l'amour.

    Après deux choix s'offrent à toi : soit tu persévères dans cette voie, mais alors, tout mettre en oeuvre pour y arriver, soit tu tournes la page et vogue vers de nouveaux horizons.
    Dans les deux cas, il va falloir commencer par la même tâche : retrouver cette relation que tu as perdue. De là, le chemin à suivre sera tout tracé.

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  2. Je pense donc je suis, mais alors suis-je ce que je pense ?
    Confrontons mon cœur et mon âme sur une balance,
    Décortiquons le résultat d’une grande éloquence,
    Et jetons le perdant dans un long enfer d’errance.

    Mon cœur pleure car il croit être un amoureux transi
    Dansant sans cesser sur une musique de frénésie,
    Hésitant entre vie pieuse et envie d’hérésie,
    Vomissant par défi ses aveux en poésies.

    Mon âme versatile rit parfois du malheur du cœur,
    Alors qu’au fond elle sait que sans sa présence elle meurt.
    Pour elle la tristesse du pauvre hère n’est que rancœur,
    Et à cause de cette faiblesse, personne n’a de bonheur.

    De l’âme ou du cœur, est-ce qu’un seul a vraiment raison ?
    L’un ou l’autre mérite peut-être d’errer dans une prison
    Constituée de contraintes restrictives sans cloisons :
    Je n’en écoute aucun des deux de toutes façons.

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