mardi 28 février 2012

Pour Philippe

En naissant à la vie
Nous quittons le néant
Où nous étions blottis
Depuis la nuit des temps.

Nul ne peut expliquer
Ce qu’ici nous faisons,
Ni n’ose présumer
Du temps que nous aurons

Pour donner à nos jours
Quelques jolies couleurs,
Du sens, un peu d’amour,
Quelques airs de bonheur…

Et nous prenons la route
Les yeux vers l’horizon,
En ignorant le doute,
Et la triste moisson

Qu’une faux séculaire
Accomplit chaque instant,
Donnant à l’arbitraire
La maîtrise du temps,

Jusqu’à ce que la main
Conduisant notre sort
Scelle notre destin
Et nous conduise au port

Ou chacun ici-bas
Amènera ses rêves,
Ses larmes et ses joies,
Là où la vie s’achève,

Mais d’où nous partirons,
Allégés de nos peines
Et de nos afflictions,
Sur une onde sereine,

Vers un monde parfait
Sans maux et sans douleurs,
Où règne à tout jamais
Une infinie douceur…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire