J’ai veillé bien des nuits
Et souffert chaque jour
Et tant maudit la vie
Dont chaque heure s’égrène
Inutile et sans butEt toujours me ramène
Vers mes rêves perdus.
Pour toi mon bel amour
J’ai voulu tout changer,Rendre utiles mes jours,
Obliger mes pensées
A m’éloigner de toi,
A regarder le mondeQui tourne autour de moi,
A entrer dans la ronde,
Et j’ai remis à Dieu
Mon âme moribondeEt détourné les yeux
De ton image blonde,
J’ai cherché la misère
Ailleurs que dans mon cœurEt trouvé sur la terre
Bien sûr d’autres malheurs,
J’ai tenté de panser
Quelques plaies douloureusesEt pu parfois donner
Aux âmes malheureuses
Un peu de mon amour
Ou de mon amitié,Quelques instants trop courts
Emprunts de ma pitié..
Mais je n’ai pu pourtant
Garder l’envie de vivre,Mon mal est bien trop grand
Pour que Dieu m’en délivre,
Et j’aurai beau user
De milliers d’artificesDemain je subirai
Ce grotesque supplice
De t’adorer encore
Sans pouvoir te parler,De rêver de ton corps
Contre le mien serré,
Et devoir à jamais
Y renoncer hélas,Et sans toi prolonger
Cette vie qui me lasse…
Car au fond tout cela
Je l’ai fait pour te plaire,Tout autant que pour moi…
Et comme un fou j’espère
Ouvrir un jour tes yeux
Sur mon cœur qui se meurt,Bien inutile vœu,
Vague ombre de bonheur…
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